20 ans après la tempête Lothar et consécutivement aux dépérissements de 2019, les forêts sont soumises depuis plusieurs décennies à des évènements majeurs.
Des évènements qui font partie du cycle de vie, centenaire, des forêts mais dont la fréquence et l'intensité augmentent sous l'effet indiscutable du changement climatique.
Il faudra dorénavant vivre avec les tempêtes, les scolytes et les dépérissements mais ce qui ne veut pas dire nécessairement les subir ! !
"Les forêts précèdent les peuples, les déserts les suivent" est un aphorisme désabusé de François René De Chateaubriand cité par le célèbre forestier Jean - Philippe Schütz mais ce dernier a la volonté farouche, comme tous les forestiers, de le faire mentir !
Et la sylviculture est la solution indéniable pour préparer un avenir meilleur mais en prenant effectivement des risques : cultiver la biodiversité, éclaircir les forêts et créer de nouveaux marchés.
Une vision contemplative et béate ne peut pas convenir malgré la méconnaissance flagrante du grand public et de la société de l'instantané.
La culture du risque est à connaître, à comprendre et à développer auprès des propriétaires forestiers ET sylviculteurs ; la haute mer et la haute montagne en sont des exemples tout aussi centenaires.
Mais la forêt est aussi et avant tout un écosystème qui peut encaisser et surmonter des aléas, une assurance vie pour la planète mais pas une assurance tous risques.
Claude HOH
Bibliographie internationale :
Interview sur les défis actuels du changement climatique dans le secteur forestier
Vivre avec les scolytes (Living with bark beetles en anglais) en 2019
Management du risque (Risikomanagement en allemand) en 2018
Diversité des essences et réduction des risques
La canicule et la sécheresse de 2018 en Suisse
Urgence pour la forêt : quelles réponses aux changements climatiques ? Une thématique débattue par les sénateurs et les députés du 7 novembre 2019
Expertise de la sécheresse de 2003
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