La forêt est un écosystème indépendant et autonome dont l'ossature repose sur les arbres, plus ou moins grands. Ces arbres absorbent du C02 qui permet de fabriquer ensuite des sucres et du bois via la photosynhèse.
Ce bois est depuis longtemps utilisé comme ressource, une ressource qui plus est renouvelable si tant est il que les usages restent soutenables. La gestion durable est un terme emprunté à la gestion forestière et dont l'usage est aujourd'hui très abusif !
Les forêts ont subi des récoltes importantes durant les 3 derniers millénaires sous la pression des sociétés humaines. La forêt française s'est retrouvée à son minimum il y a 200 ans et ce autour de 8 millions d'hectares mais actuellement elle est à 17 millions d'ha et encore en extension pour arriver sans doute à un maximum "supportable" autour de 20 millions d'hectares en 2100.
Ces 8 millions d'hectares de forêts relictuelles ou forêts anciennes sont connues et localisées grâce aux anciennes cartes de Cassini ou de l'Etat Major ; elles sont consultables et utilisables via le Geoportail ou Remonter le temps.
Au sein de ces forêts anciennes et notamment dans les zones montagneuses difficiles d'accès, certains vallons et versants n'ont jamais été touchés par la main de l'homme : les forêts primaires. Les quelques rares recensées se trouvent dans les Pyrénées.
un vieil arbre pas si sauvage que cela si on sait le lire
Depuis une centaine d'années, les forêts sont en forte extension naturelle et colonisent des espaces agricoles délaissés généralement en montagne mais ce sont de jeunes forêts pionnières avec de vieux arbres de lisière. Ces nouvelles forêts sont très morcelées et oubliées par leurs propriétaires et surtout l'administration fiscale.Ce sont des forêts oubliées, abandonnées ou intouchées.Ces petites zones en libre évolution comprennent aussi bien de jeunes forêts que de vieux et gros bois mais des zones en libre évolution sans subvention.
Les forêts du Grand Est sont gérées et exploitées depuis plusieurs siècles et pourtant elles sont encore aujourd'hui un refuge majeur de la biodiversité régionale et non en déclin comme dans les espaces urbains ou agricoles.
Depuis cinq ans, le projet de créer une forêt primaire dans l'ouest de l'Europe s'est focalisé sur une zone potentielle de 70 000 ha (26 km x 26 km) à cheval sur les Vosges du Nord et le Palatinat. L'autre zone qui était pressentie dans les Ardennes a suscité une forte opposition des habitants qui ne voulaient pas être dépossédés de leur environnement proche. Une stratégie de communication très efficace rend ce projet de plus en plus incontournable dans les métropoles mais avec un certain déni de démocratie en y associant aucunement les habitants des zones concernées.
La non association des autochtones a pourtant montré ces limites dans les grandes réserves naturelles dont la mise sous cloche a finalement annhilé l'objectif initial de protection.
L'association des autotochtones a ammené quelquefois à abandonner des projets pharaoniques et néanmoins réserver de grandes forêts mais la discussion a commencé au coeur des vallées et non sur un coin de bureau.
Faut il réserver un immense territoire à une élite scientifique et à des rachats d'indulgences ?
Faut il vouloir tout maïtriser ? Ne pourrait on pas laisser les arbre en liberté ?
Claude HOH - CAA
Ancienneté de l'état boisé sur CNPF
Le lobbying discret et actif de la forêt primaire dans les Vosges du Nord
Observatoire de la forêt française
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La biodiversité des forêts françaises
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